Chez Oscar… Il y a comme qui dirait un os !!!
Symbole du despotisme, du lieu sans justice, de l’arbitraire, la prise de la Bastille est un événement que l’on fête à l’unanimité.
Et pourtant à quelques mètres seulement de ce symbole « vivant » de la reddition sans condition, le temps du traitement injuste et arbitraire est loin d’être révolu.
On peut lire sur la plaquette publicitaire de « chez Oscar » la phrase suivante :
« L’esprit de partage et de générosité qui anime les lieux se retrouve aisément dans vos assiettes, avec ces plats gourmands où la tradition côtoie la passion créative d’un Chef qui fait partie de la famille. Cuisine familiale, du terroir, savoureuse à souhait, telle est la promesse culinaire de ce lieu où l’on sent un vrai plaisir de l’hospitalité. Invitez-vous à la table d’Oscar, où il fait si bon flâner, discuter et grignoter. Dans un esprit de pure tradition parisienne, ce restaurant brasserie ambiance 1900 est un bel endroit de partage et de convivialité. * Taieb Assadi, le cuisinier dudit restaurant serait heureux d’apprendre qu’il « fait parti de la famille.
»
Surtout Quant on sait qu’aujourd’hui M. Maurice, le gérant du restaurant ou il travaille depuis 30 ans ! , envisage à son endroit un licenciement, après sa mise à pied à titre conservatoire ; ceci pour avoir prononcé selon ce même gérant, des propos diffamants à son encontre.
Mais Taieb n’est pas le seul à subir le harcèlement de son employeur.
En effet depuis le 21 mai, date à laquelle la direction du restaurant a changé, le personnel en écrasante majorité de référence afro maghrébine essuie des propos violemment racistes et un harcèlement moral au quotidien, en plus de ne pas être payés, pour certains, depuis plusieurs mois.
Le 1er août, 7 des douze employés avaient entamé une grève de la faim pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la nouvelle gestion coloniale et raciste du personnel « arabo -bamboula » ! Et depuis samedi, les employés campent devant un restaurant fermé ! Mountaga Soumaré a dix ans d’ancienneté. Quant à Magname Yattabare lui, en a 20 ! Habib, Belaid et Stéphane sont leurs compagnons d’infortune.
Nous voulons que « justice soit faite » nous a déclaré Mountaga. « On est là pour travailler, on veut la paix et on veut nos droits ! » ajoute Taieb
Magname rappelle quant à lui, en dialecte soninké, certaines vérités qui sous certains cieux sous d’autres latitudes auraient pu résonner comme des vérités : « Avant tout nous sommes des êtres humains, il faut qu’on vive ensemble ! »