Né le 1er juillet 1954 en Iran, Hussein NURI, artiste peintre hors du commun, a rapidement fait ses preuves dans le domaine artistique : alors qu’il découvre la peinture à l’école primaire, il montre dès cette période son talent pour la peinture dite académique et naturaliste.
Outre la peinture, Hussein NURI se consacre aussi durant sa jeunesse à l’écriture : en 1971, alors que l’Iran est en pleine révolution islamique, il écrit une pièce sur les droits de l’homme.
Cela l’amènera à subir les foudres du régime du Shah : durant quatre années, il sera emprisonné et torturé. Les coups notamment reçus sur sa colonne vertébrale entraînent des lésions irréversibles : touché à la moelle épinière, il perd l’usage de ses bras et de ses jambes à l’âge de 17 ans.
Cette invalidité ne l’empêchera pas pour autant d’exercer sa passion : Hussein NURI décide de ne pas se laisser abattre et continue de peindre avec la bouche.
Hussein NURI trouve un soutien sans faille auprès de sa femme, Nadia MAFTUNI, à qui il a transmis son goût pour la peinture naturaliste.
C’est grâce à sa muse (qui n’est autre que sa femme) et à ses enfants qu’il ne se sent pas diminué. Il dit d’ailleurs « je ne me suis jamais senti diminué à cause de mon handicap, car j’ai une famille et je fais ce que je veux ».
Outre son œuvre artistique, Hussein NURI est aussi enseignant et écrit des œuvres théâtrales.
Bien qu’il ait été victime de torture en Iran, Hussein NURI n’a jamais pensé à s’installer ailleurs : il s’estime aujourd’hui libre et heureux en Iran.
De renommée internationale, Hussein NURI a parcouru le monde et a exposé ses œuvres dans plusieurs pays, dont la Chine, la France, l’Algérie, la Lituanie……..
Plusieurs prix lui ont été décernés, mais cela ne l’a pas changé et l’on retient de lui un caractère humble.
Son œuvre
Malgré son handicap, Hussein NURI a à son actif plus de mille œuvres.
On retient de ses œuvres un éclat de couleur : il témoigne et dit « c’est une force intérieure qui travaille pour moi. Je mets de la couleur sur une toile blanche, en réalisant un assemblage, puis je pose une autre toile de même dimension. Ensuite, je répartis les couleurs en balayant les toiles du revers de mes mains ».
Parmi ces œuvres, l’une a fait parler d’elle à un niveau international : c’est le tableau intitulé La Sainte Marie.
Ce tableau, Hussein NURI l’a réalisé en 2006, en plein cœur d’une manifestation contre les caricatures du Prophète Mahomet devant l’Ambassade du Danemark à Téhéran.
Par cette œuvre, il tient à rappeler « combien les musulmans respectent les saintetés » ; il ajoutera « je voulais montrer notre culture et notre éthique ».
Si le naturalisme occupe une place importante dans ses œuvres, l’on retiendra aussi le style qu’il a développé au début des années 2000 et qu’il a intitulé « réflexion ».
Ce style, il s’en est imprégné de la religion musulmane : son fils indique que ce style caractérisé par des représentations graphiques a été « inspiré par un verset coranique qui parle de l’intériorité qui se reflète dans l’extérieur » (citation tirée d’une interview donnée à l’occasion de l’exposition des œuvres d’Hussein NURI à Alger).
Il y a fort à parier qu’Hussein NURI va encore nous émerveiller à travers ses prochaines œuvres.